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All we need is LOVE

14 octobre 2009

Hôtel Woodstock

Un film sorti récemment au ciné, retraçant, l'histoire du festival...peace & love!:-)

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"Hôtel Woodstock s'inspire de l'autobiographie d'Elliot Tiber parue en 2007. Ang Lee (Le secret de Brokeback Mountain, …) nous permet de vivre dans les coulisses du festival, sa naissance, ses préparatifs et son déroulement. Le film est en marge du Festival, Woodstock est un prétexte, l'idée du réalisateur est de suivre Elliot le héros, instigateur presque malgré lui, bien vite dépassé par l'ampleur du rendez-vous. Certaines critiques regrettent que la scène, la musique et les chanteurs du Festival n'aient pas été représentés dans ce film. Effectivement le concert est vu de très loin (magnifique moment!) mais on peut apprécier l'idée du réalisateur après tout il montre ce que le personnage a vu! La prestation de Demetri Martin (Elliot Tiber) est bonne, on le suit avec plaisir dans cette aventure qui va lui permettre de trouver son identité, de s'affirmer et de s'émanciper de ses parents. Le reste du casting est tout autant attachant, Emile Hirsch (Into the Wild) en soldat de retour du Vietnam est émouvant. Liev Schreiber (Wolverine) en chargé de sécurité surprend en restant loin des clichés. Paul Dano (Little Miss Sunshine, There Will Be Blood) le temps d'un trip lsd dans son combi vw est excellent (acteur à suivre de très près!). On retrouve également Jeffrey Dean Morgan (Watchmen) dans un petit rôle convaincant. Les parents du héros sont également très bons, les scènes où Elliot parle à son père sont touchantes. Seul bémol le personnage de la mère juive qui est un peu trop caricaturale à mon goût. La musique est signée par le génial Danny Elfman, bien connu pour, entre autre, ses collaborations avec Tim Burton. La photo, que l'on doit à Eric Gautier, notre chef opérateur Français, est sublime. Ang Lee nous offre de belles vues, des moments drôles, émouvants, colorés, euphorisants parfois planants. Un film frais, joyeux, qui ouvre l'esprit en même temps que le coeur, on ressort plus léger…avec le regret, peut-être, de ne pas avoir pu vivre cet événement."

http://www.allocine.fr/film/critiquepublic_gen_cfilm=135813&ccritique=19450936.html

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7 août 2009

Le déclin du mouvement...:(

Le concert gratuit des Rolling Stones  à Altamont en décembre 1969, qui se voulait un peu comme un second Woodstock rassembla 300 000 personnes à l'est de San Francisco. Mais plusieurs décès lors de cet événement, dont celui de Meredith Hunter, un jeune homme de 18 ans qui fut poignardé par un membre du service d'ordre (car il avait pointé un revolver en direction de Mick Jagger) [Voir ici] , ainsi que l'adoption du style hippie par des personnalités comme Charles manson et sa famille, condamnés pour meurtres dans la région de Los Angeles, portèrent un coup fatal au Peace and Love du mouvement. L'Amérique choquée et une bonne partie des hippies eux-mêmes commencèrent à prendre des distances sans pour autant que le mouvement disparaisse tout à fait.

Le passage aux « drogues dures » et la mort de Jimi Hendrix, de Jim Morrison et de Janis Joplin, entre autres, à la suite d'abus d'alcool, de médicaments ou par overdose contribua aussi beaucoup à l'impression de chute.

Avec la fin de la guerre du Vietnam, les médias perdirent leur intérêt pour les hippies. Avec l'arrivée du heavy métal, du disco et du punk, les hippies commencèrent même à apparaître ridicules, dommage...

La plupart des hippies finirent par abandonner leur envie de régénérer le « vieux monde » et se rangèrent dès la fin des années 70 et le courant des années 80. La trentaine venue, ils trouvent du travail, fondent une famille et s'intégrent dans la société de consommation qu'ils dénonçaient auparavant. Une étude américaine estimait que 40% des hippies californiens s'étaient rangés, moins de 30% restant « en marge ».

5 août 2009

Les valeurs Hippies ! ♥♥

Le refus de l'autorité...

Les hippies remettaient en cause l'idée d'autorité: d'abord l'autorité parentale, et tout ce qui en découlait : toute domination de l'un sur l'autre. Cherchant à établir d'autres rapports avec leurs propres enfants, les hippies adoptèrent les pédagogies anti-autoritaires; dans les communautés naquirent des « écoles sauvages » ou « écoles parallèles ».

Ils refusaient aussi les frontières et la violence en général; le mot « pigs » (porcs) était régulièrement utilisé à l'encontre des forces de l'ordre ^^ (j'ai envie de dire c'est pas mieux que "poulets" aujourd'hui lol..)

Les Yippies sont des représentants notoires de cette prise de position. Perçus comme des « hippies avec des fusils », ils étaient aux États-Unis la frange la plus radicale du mouvement.

Le pacifisme : « peace and love » ...


Peace and love, « paix et amour », est l'expression du pacifisme hippie des années 1960. Un autre slogan, issu de la guerre du Viet-Nam, Make Love, not War , « faites l'amour, pas la guerre » a été repris par le courant hippie pour les mêmes raisons ; l'expression apparaît en 1974 dans la chanson Mind Games de John Lennon.

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Flower Power, « le pouvoir des fleurs », est une autre expression pacifique qui trouve son origine dans le Summer of Love de 1967 à San Francisco. Consigne était alors donnée de « porter des fleurs dans les cheveux », comme l'illustre la chanson de Scott McKenzie San Francisco (Be Sure to Wear Flowers in Your Hair). Alors, les hippies furent communément appelés flower children, « enfants-fleurs ». L'ensemble de ces expressions cherchaient en fait à traduire une opposition à la guerre et à la violence en général, sans pour autant que les revendications soient toujours plus élaborées ou véritablement théorisées...

Le retour à la nature  

Après les premières manifestions pacifiques contre la pollution en 1968 à San Francisco, et leur répression, de nombreux hippies rejoignirent des communautés rurales, et ce retour à la terre amène l'idée d'un plus grand respect de la planète incluant des produits BIO, l'utilisation d'énergie renouvelable et le recyclage.

C'est le début de l'écologie et des premières craintes pour l'environnement et la planète...

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La liberté sexuelle

C'est une des dominantes de l'idéologie Hippie. Ainsi, ils sont pour la légalisation de la pilule  et le droit universel à l'avortement, ce qui va à l'encontre, aux USA, de l'idéologie conservatrice américaine des autorités religieuses surtout chrétiennes .

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Les hippies vivent alors en communauté et ont des pratiques sexuelles diverses s'inspirant parfois du Kama Sutra héhé... Le mot d'ordre était « Free Love » . Un rassemblement de 100 000 personnes à San Francisco en 1967 s'est appelé le « Summer of Love ». Il est généralement considéré que c'est au retour de ce rassemblement que les valeurs et le mode de vie du mouvement hippie ont commencé à vraiment se diffuser...

Les psychotropes (ATTENTION, c'est mauvais et interdit aujourd'hui hein...!!, selon moi pas besoin de ce genre de trucs...être Peace and love sans aide de produits hallucinogènes c'est encore mieux!! :-))

Le LSD apparaît d'abord comme prometteur dans le traitement de certaines maladies psychiatriques. Puis, il est popularisé comme étant un traitement dit miraculeux par les médias à partir du milieu des années 1950. Dans les années 1960, il devient un ingrédient du courant hippie.

L'esthétique psychédélique peut être assimilée aux visions provoquées par le LSD qui provoque, en somme, une déformation de la vision et entraîne dans un état rêveur où réalité et rêve sont confondus. Le psychologue Timothy Leary, le chimiste Augustus Owsley Stanley III et le romancier Ken Kesey ont parmi d'autres encouragé la consommation de LSD. À cette époque, « l'acide » a notamment été distribué gratuitement lors des acid tests des Merry Pranksters. L'écrivain William S. Burroughs est considéré comme l'un des théoriciens de la pratique junkie liée à la mentalité hippie. Dans Junky, il explique en quoi la drogue est une philosophie qui mène à ouvrir les portes de la perception et à découvrir l'« équation de la came ». Le point culminant de l'usage du LSD aux États-Unis fut atteint à l'été 1967, au cours du Summer of Love (« Été de l'amour »), qui vit des milliers de hippies se regrouper à Haight-Ashbury, un quartier de San Francisco. Dans le Golden Gate Park, à proximité de Haight Ashbury, des grandes réunions ou « love-in » (ou « be-in » également) et des concerts gratuits étaient organisés par des groupes comme Grateful Dead, Jefferson Airplane ou Country Joe and the Fish.

Il est possible de rattacher de nombreux courants artistiques à la consommation de psychotropes, aussi bien en musique (rock psychédélique, acid rock) que dans le dessin et la mode....

Outre le LSD, le cannabis était aussi massivement consommé par les hippies, en particulier sous sa forme la plus répandue, la Marijuana (qu'ils appelaient maryjane ou thé).

Pour les hippies, le but de cette consommation de psychotropes est présenté comme une volonté d'ouverture d'esprit et d'abolition des frontières mentales. Une étude des années 1960 de l'Université de Californie du Sud avait dégagé trois tendances dans la communauté hippie de l'époque : Les « groovers » (les fêtards), qui prenaient du LSD pour faire la fête et trouver des partenaires, les « mind trippers » (les touristes de l'esprit), qui portent des vêtements à fleurs et cherchent une thérapie, et les « cosmic conscious » (les mystiques), « planant », dont la consommation de drogue « est par nature eucharistique »....

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La route

« La route des hippies » correspond en fait aux voyages entrepris par cette génération des années 1960, principalement vers l’Europe et l’Asie. Le voyage se faisait fréquemment par bus ou en auto-stop, les étapes obligées étaient Amsterdam, Londres et les destinations Goa (Inde), Katmandou (Népal) mais aussi la Turquie et l’ Iran. Un des objectifs déclarés de ces voyages était la « quête de soi » ou « la recherche de Dieu » mais également la recherche de toutes nouvelles expériences. Des ouvrages comme sur la route de Jack Kerouac, ouvrage fondateur de la Beat Generation ont contribué à ce qu'on appelle le mythe de « la route »...

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5 août 2009

"do your own thing and never mind what everyone else thinks "

Jack Weinberg, leader du « Free Speech Movement » dans les années 1960, était l'auteur de la célèbre phrase « Ne faites pas confiance à quelqu'un de plus de trente ans » qui traduisait sans équivoque la volonté de se distinguer de la génération précédente.

Les hippies n'avaient pas le désir de contrôler la société, contrairement aux rébellions des générations précédentes, comme les wobblies ou les activistes de la nouvelle gauche. Bien que très critiques, ils ne proposaient pas d'alternative à la société, le mot d'ordre était plutôt « faites ce que vous voulez faire et ne vous préoccupez pas de ce que les autres en pensent » !!

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Selon Chuck Hollander, expert en drogues pour la National Student Association au début des années 1960 :

" S'il existait un code hippie, on pourrait le présenter ainsi : faites ce que vous avez envie de faire, où vous le voulez et quand vous le voulez. Lâchez la société que vous avez connue. Explosez l'esprit de toutes les personnes rigides que vous rencontrez, branchez-les, sinon par la drogue, au moins par la beauté, l'amour, l'honnêteté et la rigolade ".

♥♥♥♥♥♥

Peace & Love! =D

5 août 2009

JIMI HENDRIX

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5 août 2009

☼ SANTANA ☼

4 août 2009

The Monterey International Pop Festival..

Woodstock fut le festival le plus connu à l'époque, mais c'est Monterey qui fut le lieu idyllique de l'épanouissement de la culture hippie, avec sa chanson thème interprété par Scott McKenzie à San Fransisco (Be sure to Wear Some Flowers in your Hair). Les 16, 17 et 18 juin 1967, Monterey accueillit de nombreux groupes et artistes célèbres ou qui allaient le devenir. Ravi Shankar gratifia le public d'une improvisation magique de 3 heures. Mais les grands «vainqueurs» de ce festival furent 2 des grands mythes de la musique : Janis Joplin (Big brother & the Holding Company) et Jimi Hendrix (The Jimi Hendrix Experience). Janis Joplin, véritable sensation du festival, fut programmé la soirée suivante. Jimi fut lui aussi la révélation musicale, et conclut sa prestation par le sacrifice de sa guitare par le feu à la fin de « Wild Thing ». The Monterey International Pop Music fut un succès et il est désormais considéré comme un grand moment de l'histoire du rock.

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4 août 2009

Le mythe WOODSTOCK...♫♪♫♫


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Le pavillon des artistes, dont chacun reconnaît l’originalité de forme et de conception, et la scène monumentale ont été construits dans les temps. Le son est prodigieux et le ballet des hélicoptères prouve que, dans des conditions imprévues et exceptionnelles, les organisateurs ont surmonté la paralysie du réseau routier que n’a pas su prévenir la police locale.

Bien sûr le spectacle des voitures abandonnées sur la route et qui rendent la circulation quasiment impossible pour les citoyens de White Lake est quelque peu choquant, mais le blâme va aux autorités qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour faciliter l’accès aux immenses zones de parking qu’ont louées et payées les organisateurs,et qui sont restées inoccupées.

Les milliers de jeunes qui viennent se ravitailler en ville ont tous une attitude correcte et pacifique. Ils répondent avec humour aux remarques parfois désobligeantes qui leur sont faites sur leurs allures ou leurs tenues. Ils font calmement la queue dehors comme leur impose le propriétaire du General Store, payant au prix fort les derniers stocks de la boutique. D’ailleurs tous les commerces alimentaires des environs ont épuisés leurs réserves, loin des prix de solde. Seul le bar d’Hector qui avait prévu l’invasion n’est pas à cours de bières!!

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Jamais le nombre de participants n’a semblé être une menace pour la petite communauté, et, longtemps après leur départ, les commerçants témoigneront que non seulement ils ont fait de très bonnes affaires, mais aucun d’eux ne se souvient avoir encaissé un chèque en bois, et tous les crédits ontété honorés. La nation Woodstock est peuplée d’honnêtes gens. =D

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Aucune rumeur d’incident n’est venue non plus du site où a passé la nuit une population qui fait de Yasgur’s Farm la deuxième ville de l’Etat de New York. Existe-t-il une autre ville de 500.000 habitants aux Etats-Unis où un week-end de trois jours n’est l’occasion d’aucun crime?

Alors le dimanche, après que le gouverneur a déclaré White Lake zone sinistrée, quand le bruit se répand que les stocks de nourriture sont épuisés, un sentiment de solidarité se développe avec cette jeunesse. Dans les Bungalows Colonies et les fermes des environs, des milliers de sandwiches sont préparés dans des dizaines de familles, tandis qu’un hôtelier de Monticello fait durcir des centaines d’œufs. Et par les petites routes forestières,les habitants, leurs camions chargés de provisions, rallient le site du festival où le concert a repris. Après l’époustouflante interprétation de With a Little help from my friends de Joe Cocker, version promise à devenir plus célèbre que l’original des Beatles, une tornade s’est abattue malgré les fervents «No Rain» psalmodiés par la foule.


Dans le champs désormais transformé en immense bourbier, que commence à faire sécher le soleil d’août,le concert a repris. S’enchaînent alors des groupes qui vont également marqués ce festival comme Santana, Ten Years After, Crosby, Stills, Nash & Young. Et lundi matin à l’aube, Jimi Hendrix entre en scène. Dans la nuit, des milliers sont déjà partis,mais les 30.000 qui restent sont gratifiés de l’une des meilleures performances du festival. Jimi Hendrix au sommet de son art. Quand il attaque The Star Spangled Banner (l’hymne américain), organisateurs et spectateurs sont tirés de la torpeur où les a plongés trois jours de musique, de veille, d’intempéries, d’herbe et d’acide. A travers l’interprétation d’Hendrix, dont la guitare distord les accords de l’hymne national, chacun ressent la distorsion de son ego américain.
Maintenant complètement réveillés par les derniers accords de Hendrix qui clôturent le festival, tous se lèvent, et déjà conscients d’avoir participé à un rassemblement sans précédents et qui n’aura pas d’équivalent, les Aquariens se dispersent.

Au contraire des immenses embouteillages provoqués par leur arrivée, leurs départs se fondent dans le trafic routier qui, chaque matin, converge vers les tours de Manhattan. Les hélicoptères ont ramené les artistes en ville, et déjà John Roberts et Joel Rosenman font face à leurs banquiers dans un bureau de WallStreet.
L’immense majorité des Aquariens constitue désormais au sein de la société américaine la Nation Woodstock.

Mais au fond d’eux-mêmes, ils ne peuvent oublier les 500.000 autres, encore prisonniers des bourbiers vietnamiens. Rentrés au pays les vétérans fuient à leur tour une société qui ne les reconnaît pas plus qu’ils ne la reconnaissent. Par rejet de leur passé, ils adoptent les cheveux longs et le bandana des peaceniks. Alors au lendemain du festival de Woodstock, combien seront-ils dans les rangs du million de marcheurs pour la paix qui investira Washington le 16 novembre 1969 ?

4 août 2009

Le mythe WOODSTOCK...♫♪♫♫

Le vendredi après-midi, avant que ne commence le premier concert, John, Joel, Artie et Mike examinent la situation depuis la scène. Plusieurs dizaines de milliers de gens occupent le champs depuis la veille, d’autres arrivent toujours plus nombreux. Des groupes, avec ou sans leur billet, arrivent ensuite de toutes parts, arrachent les grillages seulement pour arriver à entrer tellement l’accès principal est encombré. La marrée humaine oblige les organisateurs à prendre la seule décision possible, un tonnerre d’applaudissements salue l’annonce faite par John Morris:
      
      

« From now on, this is a free concert ! »
(A partir de maintenant, l’entrée est libre.)

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Le souvenir de la gratuité de ce festival contribuera largement au mythe Woodstock. Il poursuit son annonce et demande au personnel d’évacuer les guichets, d’ouvrir les portes et d’aider à la mise à terre des clôtures - dont la pose vient de s’achever - afin que nul ne se blesse en la franchissant.
John Morris a d’autres soucis. La paralysie du trafic provoque d’énormes retards dans l’acheminement des instruments et du matériel des artistes. Le concert doit commenceret les amplis de la plupart des groupes ne sont pas arrivés, les camions étant restés bloqués sur l’autoroute 17...!!

Des artistes, alors présents sur le plateau, seul Richie Havens semble capable d’ouvrir le concert, en s’accompagnant de sa seule guitare. Son bassiste a fait 25 km à pied avant de montersur scène. Richie Havens épuise son répertoire et sort éreinté. Mais personne n’est encore prêt. CountryJoe McDonald, qui n’était pas au programme, bavarde au bord de la scène, il n’a même pas de guitare. On lui en trouve une, et le voilà face au public. Quelques morceaux plus tard, il entonne Fixin’-to-Die-Rag repris en cœur par le public, chanson qui fait de Woodstock un grand rassemblement contre la guerre au Vietnâm.

Joan Baez, enceinte, interprète TheBallad of Joe Hill, chanson syndicaliste qu’elle dédie à son mari, emprisonné pour refus de Vietnâm.
Samedi et dimanche, groupes et artistes alternent avec de longues coupures que rendent nécessaires les changements de plateaux, au cours desquelles sont lues d’innombrables annonces, qui font parties intégrantes du folklore du festival. Les retards accumulés mèneront les concerts jusqu’au lever du soleil.

Samedi, The Band, les Who, Canned Heat, Grateful Dead, se succèdent et Janis Joplin, captant en une phrase l’esprit de Woodstock, suggère: « S’il vous reste quelque chose à manger, le gars à votre droite est votre frère, et la fille à votre gauche est votre sœur, alors partagez en toute fraternité

Dimanche matin, comme se lève le jour, Jefferson Airplane entre en scène.
Un peu plus tard, Wavy Gravy annonce Breakfast in Bed et les volontaires qu’a recruté la Hog Farm font circuler des bassines de flocons d’avoine.

L’après-midi, avant que ne reprenne le concert, Max Yasgur est invité au micro et s’adresse à la foule qui a envahi sa propriété : « Vous avez prouvé quelque chose au monde entier, qu’un demi million de jeunes peuvent se rassembler et s’offrir trois jours de musique et de bons temps et que rien d’autre ne leur arrive que du bon temps et de la musique. Dieu vous bénisse. » Au-delà de sa propre générosité, le commentaire de Max Yasgur traduit l’évolution de l’opinion de la plupart de ses concitoyens.

Pour beaucoup, une bande de jeunes venue de l’extérieur ne peut être qu’une horde de voyous, échappée de l’Equipée Sauvage. Pis les hippies leurs apparaissaient être un ramassis de peaceniks et de drogués dégénérés dont le débarquement, le temps d’un concert, allait provoquer crimes, violences et désordres infinis. Le négligée des filles vêtues comme des Indiennes, les cheveux longs des garçons à la façon des Peaux-Rouges suscitent des réactions dont Easy Rider, film culte dès sa sortie montre la bêtise haineuse et tragique. Mais la démonstration d’humanité dont MaxYasgur crédite ces 500.000 jeunes invités emporte les préjugés.

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4 août 2009

Le mythe WOODSTOCK...♫♪♫♫

Woodstock était dans l'air. Les participants se souviennent d'une rencontre de hasard où quelqu'un a mentionné Woodstock, une discussion sur le campus, des copains qui forment un projet de vacances. Le mouvement vers l'ouest qui portait encore sur San Francisco et la Californie au moment du Summer of Love de l'été 1967 semble soudain s'être inversé.

Hair, la comédie musicale qui a rêvelée les Aquariens, triomphe à Broadway, et, comme inspirés par l'initiatique ouvrage de Hermann Hesse, les tribus se préparent à converger vers l'est. Comme pour un retour aux sources de l'Amérique, ils se dirigent vers les territoires où s'installèrent les premiers colons, au pied des Catskills, une dorsales qui prolonge vers le nord des Appalaches, qui marque la frontière de l'Etat de New York et de la Pennsylvanie.

Tandis que Michael Lang sillonne la région en hélicoptère, des offres arrivent maintenant d'un peu partout, encouragés par leur détermination et le crédit dont ils disposent.

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Michael Lang

C'est ainsi que leur est proposé un champ de la ferme de Max Yasgur, à Bethel, dans le district de White Lake, au pied des Catskills, régions de vallons et de lacs.
Dès la visite terminée, Michael Lang est persuadé que ce champs est l'endroit idéal pour l'Aquarian Exposition. Un vallon boisé, isolé à presque 2 km de la route principale, un herbage en pente de plusieurs hectares, se terminant par un étang, et suffisamment de terrain plat pour installer une immense scène et le pavillon des artistes.

Max Yasgur pose ses conditions, non seulement quant au montant de la location, mais également pour tout ce qui concerne le déroulement des travaux et la remise en état après le festival. Et il demande une nuit de réflexion. Le matin en ouvrant ses volets, il aperçoit, dans le champ qui sépare sa maison de la route, un panneau qu'il n'avait jamais vu. Le panneau annonce:

      
      

« Don't buy Yasgur's milk. He loves the hippies .»
(« N'achetez pas le lait chez Yasgur. Il adore les hippies. »)

      

      
La décision de Yasgur est prise. Avec son soutien actif, John et Joel conduisent les négociations. Cette fois-ci, les associés de Woodstock Venture vont obtenir un accord définitif des autorités de White Lake et avertir les Aquariens en passant une annonce.

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  • Le mouvement hippie, les années 60's & 70's, la révolution sexuelle, le Rock'n'roll, toute cette mouvance nouvelle qui a bouleversé la manière de penser de l'époque et qui influence encore celle d'aujourd'hui! Une période qui me fascine et m'inspire...
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