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All we need is LOVE
4 août 2009

Le mythe WOODSTOCK...♫♪♫♫


jj

Le pavillon des artistes, dont chacun reconnaît l’originalité de forme et de conception, et la scène monumentale ont été construits dans les temps. Le son est prodigieux et le ballet des hélicoptères prouve que, dans des conditions imprévues et exceptionnelles, les organisateurs ont surmonté la paralysie du réseau routier que n’a pas su prévenir la police locale.

Bien sûr le spectacle des voitures abandonnées sur la route et qui rendent la circulation quasiment impossible pour les citoyens de White Lake est quelque peu choquant, mais le blâme va aux autorités qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour faciliter l’accès aux immenses zones de parking qu’ont louées et payées les organisateurs,et qui sont restées inoccupées.

Les milliers de jeunes qui viennent se ravitailler en ville ont tous une attitude correcte et pacifique. Ils répondent avec humour aux remarques parfois désobligeantes qui leur sont faites sur leurs allures ou leurs tenues. Ils font calmement la queue dehors comme leur impose le propriétaire du General Store, payant au prix fort les derniers stocks de la boutique. D’ailleurs tous les commerces alimentaires des environs ont épuisés leurs réserves, loin des prix de solde. Seul le bar d’Hector qui avait prévu l’invasion n’est pas à cours de bières!!

picole

Jamais le nombre de participants n’a semblé être une menace pour la petite communauté, et, longtemps après leur départ, les commerçants témoigneront que non seulement ils ont fait de très bonnes affaires, mais aucun d’eux ne se souvient avoir encaissé un chèque en bois, et tous les crédits ontété honorés. La nation Woodstock est peuplée d’honnêtes gens. =D

woodstock69

Aucune rumeur d’incident n’est venue non plus du site où a passé la nuit une population qui fait de Yasgur’s Farm la deuxième ville de l’Etat de New York. Existe-t-il une autre ville de 500.000 habitants aux Etats-Unis où un week-end de trois jours n’est l’occasion d’aucun crime?

Alors le dimanche, après que le gouverneur a déclaré White Lake zone sinistrée, quand le bruit se répand que les stocks de nourriture sont épuisés, un sentiment de solidarité se développe avec cette jeunesse. Dans les Bungalows Colonies et les fermes des environs, des milliers de sandwiches sont préparés dans des dizaines de familles, tandis qu’un hôtelier de Monticello fait durcir des centaines d’œufs. Et par les petites routes forestières,les habitants, leurs camions chargés de provisions, rallient le site du festival où le concert a repris. Après l’époustouflante interprétation de With a Little help from my friends de Joe Cocker, version promise à devenir plus célèbre que l’original des Beatles, une tornade s’est abattue malgré les fervents «No Rain» psalmodiés par la foule.


Dans le champs désormais transformé en immense bourbier, que commence à faire sécher le soleil d’août,le concert a repris. S’enchaînent alors des groupes qui vont également marqués ce festival comme Santana, Ten Years After, Crosby, Stills, Nash & Young. Et lundi matin à l’aube, Jimi Hendrix entre en scène. Dans la nuit, des milliers sont déjà partis,mais les 30.000 qui restent sont gratifiés de l’une des meilleures performances du festival. Jimi Hendrix au sommet de son art. Quand il attaque The Star Spangled Banner (l’hymne américain), organisateurs et spectateurs sont tirés de la torpeur où les a plongés trois jours de musique, de veille, d’intempéries, d’herbe et d’acide. A travers l’interprétation d’Hendrix, dont la guitare distord les accords de l’hymne national, chacun ressent la distorsion de son ego américain.
Maintenant complètement réveillés par les derniers accords de Hendrix qui clôturent le festival, tous se lèvent, et déjà conscients d’avoir participé à un rassemblement sans précédents et qui n’aura pas d’équivalent, les Aquariens se dispersent.

Au contraire des immenses embouteillages provoqués par leur arrivée, leurs départs se fondent dans le trafic routier qui, chaque matin, converge vers les tours de Manhattan. Les hélicoptères ont ramené les artistes en ville, et déjà John Roberts et Joel Rosenman font face à leurs banquiers dans un bureau de WallStreet.
L’immense majorité des Aquariens constitue désormais au sein de la société américaine la Nation Woodstock.

Mais au fond d’eux-mêmes, ils ne peuvent oublier les 500.000 autres, encore prisonniers des bourbiers vietnamiens. Rentrés au pays les vétérans fuient à leur tour une société qui ne les reconnaît pas plus qu’ils ne la reconnaissent. Par rejet de leur passé, ils adoptent les cheveux longs et le bandana des peaceniks. Alors au lendemain du festival de Woodstock, combien seront-ils dans les rangs du million de marcheurs pour la paix qui investira Washington le 16 novembre 1969 ?

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